ZEROSECONDE.COM: octobre 2012 (par Martin Lessard)

ZEROSECONDE.COM

Impacts du numérique sur la communication, notre société, nos vies.

À quelle question, votre entreprise est-elle la réponse?

La soirée de lancement s'est réellement bien passée, j'en reçois encore beaucoup d'échos. Je lève mon chapeau aux organisateurs, Infopresse.

Je vous partage le petit mot que j'ai dit sur le podium durant la soirée. Ce mot à moi, mot de la fin des quelques petits discours de la soirée, est simple: c'est «pertinence»

J'ai fait ce livre, car je croyais qu'il était pertinent de le faire. Quand Guillaume m'a demandé de participer à la rédaction du livre, avec Marie-Claude, j'avais demandé l'assurance que ce ne soit pas "juste un livre de plus".  On était tous sur la même longueur d'onde.

Ce qui circule dans les médias sociaux doit être pertinent, sinon cela ne circule pas.

Quand on comprend ça, et qu'on comprend que sur les réseaux sociaux les gens sont demandeurs de contenu pertinents, des contenus qui répondent à leurs questions... Alors on comprend que ce sont les réponses aux questions qui circulent.

Si on veut faire affaire dans les médias sociaux, il faut se demander «ma compagnie, mes produits, mes services, à quelle question répondent-ils»?

Nous on sait que notre livre réponds à ce besoin de comprendre les médias sociaux pour les entreprises.

Photo: Infopresse

400 personnes au lancement du livre Les médias sociaux en entreprise

Lancement de livre et atterrissage en douceur. C'est l'aboutissement de plusieurs mois de travail qui a culminé hier soir avec le lancement du livre Les médias sociaux en entreprise que j'ai co-écrit avec Guillaume Brunet et Marie-Claude Ducas aux éditions Infopresse.


Avec un travail sur les médias sociaux en amonts par les auteurs et un travail sur le terrain par l'éditeur, cette soirée a été un succès. Il m'aurait fallu bien plus de temps pour rencontrer et parler à tout le monde.



Merci de votre présence. Si vous avez des questions, utilisez le mot-clic #msee sur Twitter.

Le livre se trouve maintenant disponible en librairie et en ligne (Amazon.ca, Archambault.ca, Renaud-Bray)

Flash forward: Enregistrer les compétences tactiles?

Mes billets «Flash Forward» : brèves du futur immédiat. Aujourd'hui un robot calligraphe,  demain la numérisation des compétences.



La calligraphie chinoise et japonaise est un art. La reproduction des idéogrammes au pinceau demande beaucoup d’intuition et de pratique pour arriver à les faire correctement. 

Le type de pression du pinceau, le mouvement du bras et du poignet et l’ordre dans lequel sont créés les traits qui forment un caractère chinois sont durs à maîtriser.

Seuls de grands maîtres arrivent à bien manier le pinceau pour reproduire les idéogrammes.

Encoder les compétences

Une université japonaise a fabriqué un robot à qui on peut enseigner les mouvements exacts pour faire de la calligraphie et il peut les reproduire à l’infini.

Le robot capture non seulement le mouvement, mais aussi la pression et les subtilités du maniement du pinceau. Le robot reprend le pinceau et arrive à faire exactement les mêmes traits que l’original.

Voir la vidéo ci-dessous:



L’intérêt, à mon avis, avec cette nouvelle technologie, c'est de permet de capturer le doigté de l’artiste et de le reproduire. C’est une façon nouvelle de créer une banque d’expertise qui serait consultable et reproductible à l’infini...

On serait en mesure de conserver des compétences tactiles sur un disque dur et d’y accéder à volonté. Par réseau même. Ce ne sont plus juste des photocopies ou des reproductions d'oeuvre, mais la copie carbone de l'oeuvre elle-même.

Exemple: je pourrais reproduire des affiches artistiques pour un show local en chinois à partir de compétences enregistrées à Shanghai. L'artisan local, tout en travaillant dans cette ville, pourrait alors offrir ses services au niveau global.
En conclusion:

Une certaine compétence manuelle serait donc possiblement en voie d'être numérisable et transférable.

Une fois la calligraphie maîtrisée, rien n'empêche que d'autres gestes (médicale, technique, etc.) soient enregistrés et restitués de la sorte.

Quel bouleversement pensez-vous que cela fera?

Les médias sociaux en entreprise

Je vous invite au lancement de mon livre “Les médias sociaux en entreprise” que j'ai co-écrit avec Marie-Claude Ducas et Guillaume BrunetDépêchez-vous de vous inscrire pour participer à cet évènement (c'est gratuit)!



Quand : mercredi 24 octobre prochain dès 17h30 chez Infopresse, l'éditeur, dans leur nouvelle salle d'événement (rez-de-chaussée) 4310, boulevard Saint-Laurent, Montréal (Québec).

INSCRIVEZ-VOUS ICI EN CLIQUANT

Au plaisir de vous y voir!


Table des matières (152 pages)


TABLE DES MATIÈRES DU LIVRE 

AVANT-PROPOS : Comprendre, puis agir

PREMIÈRE PARTIE : Comprendre. Se questionner. Écouter.

INTRODUCTION : Les médias sociaux ne sont pas un but en eux-mêmes

1. COMPRENDRE : Que sont au juste les médias sociaux?

2. SE QUESTIONNER : Ce que les médias sociaux viennent transformer

3. ÉCOUTER : Qu’avez-vous à apprendre sur les médias sociaux?

INTERMÈDE : Faites rayonner votre expertise

DEUXIÈME PARTIE : Agir. Entretenir. Évaluer.

4. AGIR : Se lancer avec succès sur les médias sociaux
5. ENTRETENIR : Gérer sa communauté et poursuivre les conversations
6. ÉVALUER : Mesurer l’efficacité de ses actions
CONCLUSION : Le défi de la pertinence



À propos du contenu du livre

Ce livre s’adresse aux dirigeants de petites entreprises ou de grandes organisations, ainsi qu’à tous leurs gestionnaires ou employés qui auront à être présents en ligne. Le but premier du livre est de permettre à ses lecteurs de bien comprendre et maîtriser cette nouvelle réalité. Le sous-titre («les comprendre, les utiliser, en tirer profit») correspond à nos trois envies, complémentaires, d'expliquer à quoi servent les médias sociaux.

Guillaume, par son curriculum en agence, cherche à expliquer comment en tirer profit, Marie-Claude, qui cherchait au début à augmenter ses compétences dans le domaine, veut expliquer comment les utiliser, et moi je cherche, comme toujours, à faire comprendre le phénomène. Le tout donne une bonne introduction au phénomène des médias sociaux en entreprise.

S'il y a une chose à retenir, c'est que les médias sociaux ne sont pas un but en soi. C'est un outil, comme un autre, au service de vos objectifs d'affaires. Le livre explique les diverses façons qu'ils peuvent se greffer à vos objectifs. Mais si on y cherche un bouton automatique «Rendez-moi célèbre» ou «Convertir vidéo en viral» ou «Vendez mes produits sans effort», mieux vaut reviser vos attentes.

Là où on doit porter une grande attention, même si on peut penser ne pas vouloir / pas pouvoir s'impliquer à fond dans les médias sociaux, c'est de comprendre que, de toute façon, les médias sociaux risquent, quand même, d'avoir un impact sur votre compagnie, vos employés ou même l'environnement concurrentiel de votre industrie.

Notre livre propose de comprendre «pourquoi écouter» (et en premier lieu, pourquoi, pour certains, écouter peut être une révolution) et les façons de «faire rayonner son expertise» (en abandonnant notamment le «langage marketing»).

On doit voir les médias sociaux comme un endroit peuplé de gens à la recherche de réponses à leurs questions, des gens qu’on pourrait surnommer des « demandeurs de connaissances ». Qui répond à leur demande ? Les compagnies deviennent, si on peut dire, des « fournisseurs de connaissances ».

Alors, vous, votre entreprise, vous êtes la réponse à quelle question?



À propos de la genèse du livre

Nous avons commencé à écrire le livre en juin 2011 et nous l'avons terminé au printemps dernier. Avec la mise en page, la correction, la vérification, nous voilà à l'automne 2012, enfin, sur papier.

Écrire un livre est processus bien différent de bloguer. Quand nous avions commencé, G+ n'était pas sorti. On se demandait comment intégrer la nouvelle plateforme de Google. Puis à la fin, neuf mois plus tard, la plateforme qui avait été promu à avenir radieux n'avait pas tout à fait décollé encore, comme on aurait pu s'attendre. Entre temps, Pinterest, cette nouvelle coqueluche, était sur toutes les lèvres. Le domaine des médias sociaux change si soudainement et toujours sans prévenir.

Quand on blogue sur les nouvelles technologies, on fait une suite d'instantanées. On a beaucoup moins le souci de la continuité. Un livre est plutôt construit dans la longueur. Il doit survivre à son sujet. Nous croyons qu'après une décennie de croissance exponentielle, les médias sociaux sont arrivés à une étape de consolidation et de début de maturité.

Sur la base des formations en médias sociaux que donne Guillaume Brunet, Marie-Claude Ducas a mis en mot sa structure en 6 étapes, structure qui me semble la meilleure façon de se faire introduire au phénomène: les entreprises pourront de se faire ainsi une idée claire du potentiel des médias sociaux.

Mais il serait difficile de voir où s'arrête et où commence la contribution de l'un de l'autre des auteurs de ce livre. En gros, c'est Marie-Claude qui a porté sur ces épaules une grande part de la rédaction. Ma contribution au livre se situe surtout au niveau de trois chapitres (introduction, l'intermède et la conclusion). Il serait dur maintenant de savoir quel contenu vient de qui, tant nos idées se sont mélangées. Mais en gros, la trame vient de Guillaume, les mots de Marie-Claude, et certaines réflexions («plus philosophiques», pour reprendre l'expression des deux autres auteurs) sont de moi (exemple: le «défi de la pertinence», le «rayonnement de l'expertise», le «filtrage social»...).

On a eu maintes discussions sur le degré de précisions et des détails qu'il fallait garder. Nous avons été assez prudents pour ne prendre que des exemples qui vont, on l'espère, traverser le temps.

Ce livre se veut concret sans être un livre de recettes. Il n'est pas un livre d'opinion ou d'humeur du moment, mais bien un tour guidé où on prend par la main le lecteur pour donner une idée du chemin idéal à prendre pour visiter le continent des réseaux sociaux dans une perspective d'affaires.


MISES À JOUR:
Sites qui parlent de notre livre:
Les Affaires, Olivier Schmouker De quelle question êtes-vous la réponse?

Abdiquer «l’intelligence» aux robots?

Combien d’humiliation subirons-nous avant d’abdiquer «l’intelligence» aux robots?

Depuis plusieurs années déjà que se prépare cette sortie. On parle soudainement davantage d’intelligence «émotionnelle», «interpersonnelle», «musicale-rythmique» et même «corporelle-kinesthésique» depuis quelques années...

On diversifie les définitions. Question d'être sûr de ne pas inclure les robots et leur «intelligence artificielle»...

Jouer aux échecs, une intelligente logico-mathématique, est passé aux mains des robots quand, il y a plus de 10 ans, Kasparov a perdu contre Deep Blue.

Les questions de connaissances générales ne sont plus l’apanage des «gens intelligents» depuis que Watson a battu les meilleurs joueurs de Jeopardy.

Ces deuils successifs, principalement du côté déductif, associatif et procédural devant la toute-puissance cybernétique, nous poussent inévitablement à nous redéfinir et à identifier correctement ce qui constitue le génie humain.

Car, côté «intelligence», il faut le reconnaître, nous sommes en train d’externaliser à la technologie, un à un, chaque trait de ce qui faisait auparavant notre fierté.

Définition à l'ère technologique

On doit donc se retrouver à redéfinir ce qu'est l'humain

Une piste consiste à essayer d'intégrer la machine : Hubert Guillaud posait cet été cette question: sommes-nous autonomes? et où on se demande si nous ne sommes pas des machines humaines.

L'autre piste est de refuser l'anthropocentrisme : ce que la nouvelle et prometteuse branche philosophique dite du réalisme spéculatif pose comme question tel que formulé récemment par Tristan Garcia: qu'est-ce qu'un objet? et où on se demande si nous ne sommes pas tous des objets.

Je m'en tiendrai aujourd'hui uniquement à la position du repli: ce qui se passe quand on se retire de certaines activités humaines précédemment vues comme une marque (naïve?) d'intelligence.

La stratégie de la terre brûlée

Suite à mon billet sur Triplex sur le sujet sur le robot LEGO qui résout des cubes Rubik en 5 secondes, quelques commentaires critiques, mais pertinents, m'encouragent à persister à penser que nous sommes devant une stratégie très humaine, ou du moins populaire (folk), de la terre brûlée.

Devant l'avancée de «l'intelligence» des robots, on (re)définit sans cesse l'intelligence --ou plutôt on le (re)précise-- pour éviter qu'il puisse être une qualité que possède aussi les robots.

Combien de temps avant qu'un test de Turing entourant des questions sur la poésie nous force à redéfinir les réponses d'un éventuel futur «robot poétique» comme ne faisant pas partie de ce qu'on appelle «comprendre vraiment ce qu'est la poésie»?

Je ne crois pas qu'il s'agisse ici de paranoïa, mais de sémantique (nous ne sommes pas des robots, ils ne sont pas intelligent). L'emploi de la bonne définition de ce qu'est l'intelligence n'est pas très rigoureux dans la population (ni de ma part --en fait de personne qui n'étudie pas dans ce domaine--)

Mais année après année, d'avancées «cybernétique» en prouesses «d'intelligence artificielle», on décale la frontière de ce qui nous fait paraître «intelligent» pour ne pas inclure les robots. Moi le premier.

Mais on serait mal placé d'affirmer que les robots auront toujours «l'intelligence qu'on leur donnera». Les recherches en cours sont justement du côté d'un «apprentissage autonome» où les réponses du «robot» ne seront plus programmées, mais induites par son interaction avec l'environnement et de ce qu'il en a appris...

Regardez cette petite vidéo du journal Le Point ici sur l'iCub, un robot «qui apprend».



Je constate juste qu'à chaque fois que la cybernétique fait des avancées, on décale la définition de ce qui définit (naïvement?) «l'intelligence humaine» hors de la sphère de «l'intelligence» tout court.

On finit par définir notre essence du côté des «émotions» et de la «créativité». Je ne contredirai personne sur ce point.

Je répète ma question: combien d'humiliation devant la «cybernétique triomphante» subirons-nous avant d'abdiquer «l'intelligence» aux robots?

À lire sur Zéro Seconde sur le même sujet

Watson 1er : sur cette nouvelle vexation que nous fait subir IBM en 2011
Watson, l'intelligence augmentée: où on ne considéra plus jamais la connaissance générale comme un signe d'intelligence.

Intelligence artificielle et semiosis humaine: une réflexion préliminaire pour tenter de comprendre pourquoi il ne sera pas possible d'admettre que les robots sont «intelligents».
Intelligence artificielle et semiosis humaine 2: la suite de ma première réflexion pour tenter d'insérer l'intelligence discursive comme distinction fondamentale de l'intelligence humaine.
Gödel et le web sémantique: suite et fin de la réflexion où je fais intervenir Gödel et sa théorie de l'incomplétude pour tenter, encore une fois, d'exclure les robots du champs de l'intelligence. Mon acharnement m'a conduit, des années plus tard, à plutôt penser que nous appliquons surtout la stratégie de la terre brûlée...

Image du centre: tableau de JM Basquiat

Faire-part de baptême de l'aérospatiale civile

Si la météo le permet,  le projet «Red Bull Stratos» suivra bien son cours, et cet homme fera un saut de 37 kilomètres, à la frontière de l'espace et de la Terre, dimanche.

Felix Baumgartner (43 ans) tentera de monter à 37 km dans les airs grâce à un ballon à l'hélium. Il sera dans une cabine pressurisée. Il portera une combinaison spatiale. Et de là, il sautera.

Préparé de longue date, avec une équipe de plusieurs personnes, sous le parrainage de Red Bull, cette boisson accro aux émotions fortes, Baumgarner tentera de battre au moins 2 records:

- le record du saut le plus haut,
- être le premier humain à franchir le mur du son (1 236 km/h)

Le dernier record est détenu par Joe Kittinger qui en 1960 (!) a sauté de son ballon à une hauteur de 31 km (!!). Quant au mur du son, nul de sait encore quel effet cela peut faire sur une personne en chute libre...

En direct de l'espace à la Terre en 20 minutes !!

Baumgartner a effectué déjà deux sauts de préparation: à 20 km et à 29 km. Il s'agit maintenant d'attendre les conditions idéales pour s'envoler (pas ou presque pas de vent, au sol et en attitude). Ce qui semble être le cas maintenant!

Le compte à rebours se trouve ici sur le site officiel.

On peut l'écouter en direct sur le lien ici: LIVE


35 caméras vont filmer et diffuser live sur Youtube sa sortie de la capsule et son plongeon.

Sa combinaison est entièrement pressurisée (et supporte des températures de 37c à -67c). La visière a son propre circuit de réchauffement pour empêcher la buée.

Et il y a aura des microphones à l'intérieur pour entendre Baumgartner.

En direct sur Internet, sur Youtube plus précisément, vous êtes invités à voir ce que je me permets d'appeler le faire part de baptême de l'aérospatiale civile.

Cliquer ici pour une animation en guide de "bande annonce" ou regardez cette petite vidéo montrant ses précédents sauts:


Faire-part de baptême de l'aérospatiale civile

Je ne parle pas de sa naissance, ni le faire-part de sa naissance, seulement du faire-part de baptême. L'union entre l'aérospatiale et le civil est déjà bien consommée et des rejetons sont déjà sortis de cette union.

Je crois qu'avec le projet Red Bull Stratos, cette semaine, on vous invite de la façon la plus spectaculaire (certains diront debordienne)  à assister à une sorte de baptême, un rites de passage. La guerre froide a donné la Lune. Notre époque au tout-à-l'économie nous donne «Red Bull Stratos». Chacun son époque...

L'aérospatiale civile (commerciale) est bien en selle, même si encore balbutiant, et comme à dépasser la simple mise en orbite de petits satellites. Avec Red Bull Stratos, c'est bien une façon spectaculaire de fêter le passage à cette nouvelle étape de l'exploration aérospatiale post-étatique.

Sous un vernis scientifique, cette commandite montre à quel point les cieux ne sont plus l'apanage des nations bien organisées.

Outre le fascinant spectacle, Red Bull a permis avec son projet le développement de certains outils à l'exploration de l'espace
  • la prochaine génération de combinaison spatiale sera plus résistante, plus maniable
  • des protocoles de sécurité en très haute altitude sont testés en vue du tourisme spatial (il faut prévoir un éventuel problème qui forcerait l'évacuation en très haute altitude).
Un premier exploit du civil est celui du Space X qui a réussi l'envoi d'un cargo (Dragon) à la station spatiale internationale aujourd'hui.

Les visées des commerciaux ne sont pas aussi modestes que le cargo Dragon. La compagnie Planetary Resources cherche carrément à exploiter les minerais dans les astéroïdes environnants et les ramener sur terre.

Ce n'est pas juste Baumgartner qui va faire Boum en traversant le mur du son, je crois bien que l'Humanité entière va traverser demain une frontière qui rendra caduque l'expression «The sky is the limit»

Des signaux, du bruit et des décodeurs

J'anime le mercredi 3 octobre 2012 l'atelier du #ProjetColumbus: «Actualités 2.0 - signaux, bruits et décodeurs» avec Josée Plamondon et Sébastien Provencher.

Pour inscription, allez sur le site Le Lien Multimédia



L'arrimage entre les médias de masse et ceux dits «sociaux» a été fait après une décennie de progression exponentielle des réseaux socionumériques. Arrimage réussi, mais pour quel résultat?

On voit continuer à péricliter l'économie du journalisme. Elle s'accélère même. Alors qu'au même moment où l'institution vacille, les journalistes n'ont jamais été aussi présents et importants. La montée de la société de l'information ne peut être que l'âge d'or du (nouveau?) journalisme.

Mais à quoi ressemble cette actualité dans un monde hyperconnecté? Comment capter les «signaux faibles» qui émanent de toutes les «conversations» en ligne. Ces signaux sont riches de potentialités et méritent d’être entendus et mis à contribution. Écouter. Mais quoi, mais où, mais comment?



Le Projet COLUMBUS organise cet atelier d’une journée pour en discuter. Outre Josée Plamondon et Sebastien Provencher, nous aurons Fabien Deglise (Le Devoir), Patrick White (Huffington Post Québec) et Fahim Moussi (CUTV) pour amorcer des pistes de réflexion.

En groupe, nous allons tenter de dessiner (littéralement) cette carte du territoire, de ce nouvel écosystème de l'information:
  • Qu'est-ce qui pointe vers la nouvelle? 
  • Où circule-t-elle? 
  • Quels nouveaux acteurs ont émergé?
  • Quel type de forme, quelles mutations a subies la nouvelle après l'arrimage? 
  • Quels sont les mécanismes qui permettent de rétrécir le temps entre le premier signal faible et sa propagation dans les grands médias?
  • Quels sont les invariants et les nouveaux vecteurs?
Ce qui me semble émerger, c'est une possible sortie de crise victorieuse pour certains méga joueurs dans de nouveaux espaces continentaux (NYTimes en Amérique, The Guardian en Europe) --parce qu'ils ont les poches profondes et tentent de nouvelles choses--- et des joueurs niches qui se faufilent entre les pattes des géants (Le Devoir au Québec, Rue89 en France, Huffpost dans la blogosphère et CUTV durant Le Printemps Érable) --parce qu'ils ont de faibles dépenses pour une bonne qualité de contenu adapté. Ceux entre les deux? Hum...

Mais entretemps, le datajournalisme refait surface (Deglise rappellera le matin qu'il n'est qu'un retour de qui s'est déjà fait) et l'open journalism fait que les salles de nouvelles collaborent ensemble. Ce ne sont que le point de départ et non l'objectif de la journée. Le journaliste peut-il se retrouver à repenser sa place parmi les signaux, les bruits et les décodeurs?

Cette journée d'atelier n'est pas une conférence de Yalta où on se sépare le monde. C'est plutôt un caucus entre coureurs des bois, sur un continent à découvrir, qui se disent qu'ils ne vont pas attendre les ordres de la capitale pour explorer et trouver le passage vers l'Ouest.