ZEROSECONDE.COM: octobre 2011 (par Martin Lessard)

ZEROSECONDE.COM

Impacts du numérique sur la communication, notre société, nos vies.

Le contenu n'a plus de valeur (diapos)

J'ai donné un petite conférence à la rencontre du Community Camp / YulContenu mercredi soir. Suite à mon billet sur Le Contenu n'a plus de valeur, on ma demandé d'expliquer mon point de vue.

J'ai fait une petite présentation. Voici les diapos.


Sommes-nous tous (devenus) des experts ?

Ce soir je vais aller voir une conférence co-organisée par Radio-Canada et de l'Université de Montréal. J'aime bien la prémisse et voilà pourquoi je vous la partage.
Sommes-nous tous (devenus) des experts ?

Les réseaux sociaux ont modifié les rapports entre le public et les institutions qu'elles soient des organisations ou des individus. Jadis quasiment intouchables, il est aujourd'hui facile et courant d'entrer en contact avec un professeur de Harvard, une star de cinéma, un journaliste vedette ou un chef d'entreprise pour l'invectiver où lui demander des conseils.

Les barrières tombent et ce sont petit à petit les gens faisant partie de notre réseau qui deviennent les experts que nous reconnaissons. Nous avons confiance en eux car ils sont proches et nous dévoilent en tout temps leur vie quotidienne, leurs pratiques ou leurs opinions.

On m'a demandé de poser une question il y a quelques semaines afin de que les conférencier puisse se préparer;

Ma question est simple:
Dans le contexte décrit dans l'introduction où les membres proches dans notre réseau deviennent les experts, que devons-nous penser des notions de popularité et d'autorité? Comment les distinguer maintenant? Les institutions d'autorités doivent-elles jouer le jeu de la popularité? Ne devons-nous pas alors redéfinir ce que veut dire l'expertise?

PS: le réel titre de la conférence est Voyeurisme 2.0 : Sommes-nous tous (devenus) des experts ?. Étant donné l'incongruité d'un tel titre (sauf la partie après les deux points) vous comprendrez que je préfère m'abstenir de donner mon opinion sur ceux qui l'on trouvé.

Mise à jour: Laurent Lasalle propose un résumé des discussions durant la soirée.

Web-in 2011 à Montréal

L'Alliance numérique, le réseau d’affaires de l’industrie des nouveaux médias et des contenus numériques interactifs du Québec, organise le cadre de MTL DGTL un web-in d'une journée complète pour «réinventer le web de demain, aujourd'hui».
Web-In Montréal 2011

«Web-In veut stimuler les artisans de l’industrie à innover et à réinventer le Web de demain».

C'est lundi prochain, 31 octobre 2011 au Hilton Bonaventure de Montréal. La programmation du Web-In comprend deux ou trois conférences et surtout des présentations éclair (5 à 10 minutes chacunes) qui «vont au-devant des constats et qui proposent de changer les paramètres qui redéfiniront le Web».

Je suis sur le panel du matin

Je suis fier d'avoir participé à l'élaboration du Web-In en début d'année avec Josée Plamondon, présidente d'Alliance Internet, Sylvain Carle, ex-président d'Alliance Internet, Stéphane Bousquet, Directeur, Entreprises numériques, ONF, et plusieurs autres.

Avec les trois premiers, j'ouvrirai le panel de 9h00 sur le thème de «Entre web social et web des données, comment naviguer le futur du web?», un remue-ménige live sur la façon d'interpréter ces enjeux.

Conférences express

Les conférenciers "brefs" sont tout simplement incontournable. Vous verrez entre autres:

et plusieurs autres: programme complet

À suivre sur Twitter ou sur place ($).


Les opérateurs du prochain Grand Jeu

Vincent Olivier m'a refait parvenir le lien vers un de ses grands textes qu'il a écrit et que j'ai relu avec plaisir (et avec plus de disponibilité et de recul que la dernière fois -- certaines lectures de Nietzsche que j'ai fait depuis aidant, même si elles ne sont pas nécessaires à son interprétation).

Je vous en livre un extrait, parce que c'est à petite dose qu'il faut savourer les grandes idées.
«Sois parfait! (haweî shelîm, Génèse 17,1 והוי שלים dans l'araméen original) telles furent les paroles de Dieu invitant l'homme à devenir surhomme, qui, depuis une tradition orale née en Mésopotamie, le berceau de la civilisation humaine, environ en 6000 avant notre ère, fondèrent l'occident sémite. Faisant du personnage de Yaveh le fondateur d'un humanisme qui est pratiquement resté inchangé depuis. Ce sois parfait semble d'ailleurs être de loin la parole la plus étymologiquement importante de toute notre histoire, car de shelîm, le mot araméen pour entier/entièreté, parfait/perfection, paix/paisible, intègre/intégrité, complet/complétude, par lequel nous sont parvenus les mots shalom, salem, Jerusalem (ville parfaite), saalam, Islam (exercice de la perfection) muslim (pratiquant de la perfection), et aussi le latin salus, le français salut, et par une savante alchimie mélangeant les langues dérivées du nostratique que j'ai confirmé auprès du célèbre protolinguiste George Starostin, il est maintenant apparent que nous devions à shelîm (ou à tout le moins à ses racines antérieures) le grec helos, et les salutations hello, allo, etc. Force est de constater qu'à même l'ADN occidental, à travers chaque salutation, chaque poignée de main, se reconduit cette invitation au dépassement de soi.»

Extraits de La Maison Laide, Vincent Olivier
C'est sûr qu'après #tlmep ou #oc8, ça peut faire mal à la tête. Mais c'est bon pour l'esprit. L'extrait ne fait que mettre l'eau à la bouche et le reste est encore plus dense. Ce qui me confirme que c'est par à-coup qu'il faut y revenir, le temps de digérer.

Comme j'ai toujours de la misère à retrouver les sources de mes lectures, Zéro Seconde est un endroit finalement pratique pour m'y retrouver et bâtir un corpus intéressant des idées qui viennent. Je me permets donc de citer cet extrait pour mémoire. Et ce travail me permet d'intégrer ses concepts.

Les opérateurs du prochain Grand Jeu

La question profonde qui traverse son texte rejoint celle du sens à donner à la "révolution" en cours, celle d'internet qui prend d'assaut toutes les sphères et reconduit en fait un sempiternel combat entre une élite oppressive (mais changeante, dans le sang parfois) dominant les masses (toujours aussi soumises) alors que se met en place, en fait, une mutation par une autre élite (les Programmeurs) qui proposera un nouvel environnement (et on ne parle pas ici d'une mise à jour de Facebook) qui devrait déloger définitivement les humains de leur anthropocentrisme.

Les multiples questions qu'il se pose ne peuvent pas être répondues tout de suite -- on a encore le temps et l'espace pour le faire.

Mais il est clair que le Grand Jeu qui se met en place dépasse les simples enjeux de ce qu'on nomme pour des raisons baptismales de facilité «Web 2.0», même s'ils le précèdent, le préparent et en tracent des contours. Qu'est-ce qui sortira de ces changements en cours, quel humain et quelle dignité peut-on espérer?

e-pluribus unum

Comme sa théologie spéculative est une «invitation à se libérer à se dépasser et à se réfléchir meilleur» -- d'où mon besoin d'aller chercher des réponses auprès de Nietzsche-- il n'y a pas nécessité de se presser à jouer le jeu du temps réel, mais, comme pour paraphraser Sloterdijk, les billets sont de petites lettres lettres adressées aux amis, une télécommunication dans le temps à des esprits qui cherchent des réponses à des questions similaires: le temps viendra à ceux qui savent attendre --tout de même une définition tautologique qui n'est pas dénuée de sens.

J'ai effectivement mes petites questions à répondre aussi. Justement celles que Vincent-Olivier m'avait adressées cet été. Une partie des réponses se trouvent dans le vidéo plus bas, mais je les laisse in extensio ci-dessous pour mémoire.

La plupart des réponses seront données au cours des prochains mois sur le fil de Zéro Seconde, pour tenter d'amorcer la nouvelle décennie avec la réflexion appropriée. On ne peut pas s'en tenir à voir l'avenir le nez collé sur sa roue de tricycle.

Réflexions

Vidéo à écouter sur l'édifice.tv. Un interview que j'ai donné cet été, et remixé par Vincent Olivier

Questions de Vincent Olivier qu'il me pose après l'interview, suscitées par les réponses données durant l'entrevue, elles-mêmes soulevées par ses questions d'intervieweur. Vous suivez toujours?

- Est-ce qu'il est possible de s'adresser à l'intelligence des gens et être populaire? Est-ce que l'incapacité à le faire signifie que la majorité des consommateurs de contenus sont stupides? Est-ce que les auteurs en sont réduits à une littérature confortable ou comique, parce que la lucidité, c'est out? On dit vouloir des intellectuels au Québec, mais est-ce vrai? Serions-nous réellement capables de leur faire une place dans la sphère médiatique? (des pistes @ 1:12)

- Qu'est-ce qu'IBM cherche à prouver avec d'abord Deep Blue et aujourd'hui, avec Watson? Comment interpréter les slogans d'IBM qui ont toujours tourné autour de l'intelligence (le THINK! original, au "bâtissons une planète plus intelligente" en ce moment)? Que se passe-t-il si l'intelligence de la presque totalité des humains est obsolète (en rappelant ici le concept du "tittytainment")? Que reste-t-il de l'humain, sans l'avantage compétitif de l'intelligence? La fin de l'intelligence humaine est-elle la fin du propre humain, justement, l'intelligence étant ce qui nous distinguait jusqu'ici des animaux et de la technologie? Quel sera l'impact sur la culture, si nous avons majoritairement abdiqué l'intelligence? Restera-t-il même une culture? (des pistes @ 2:47)

- Est-ce que la jouissance est la finalité de l'existence et la complétude de l'humain? Que faut-il en penser, si Lacan et d'autres philosophes majeurs ont d'ailleurs spécifiquement opposé jouissance (et quête de) à intelligence (et quête d'). Sommes-nous programmés et manipulés par le bout de notre jouissance, ainsi que Crighton l'a suggéré dans L'homme terminal? N'est-ce pas là le propre du marketing? Est-ce que la jouissance est le langage de programmation de l'humain comme le pensent les informaticiens (par la ludification) et les psychanalystes (le neveu de Freud, Edward Bernays ayant inventé le marketing moderne)? (des pistes @ 4:12)

- Existe-t-il une séparation réelle entre les bergers "lettrés" (de cette nouvelle "littérature" numérique) et le bétail domestiqué (contrôlé par son rapport à la jouissance et au confort, rappelant le "du pain et des jeux" antique)? Qui sont les nouveaux bergers? Peut-on voir dans les pilules bleue (Viagra, quelqu'un!!!??!) et rouge dans la Matrice une parfaite illustration de la violence de la séparation entre la lucidité et l'enchantement domestique? Deux espèces différentes, d'un point de vue de la mémétique? (des pistes @ 6:13)

Source
Je répondrai à certaines de ses questions. Il m'a surnommé le Marshall McLuhan québécois. On devrait être capable d'être à la hauteur.

Le retour à la brutalité en temps réel

La mort de Kaddafi sur les réseaux sociaux. Al Jazeera semble avoir été le premier à avoir confirmer la nouvelle de sa capture, puis de sa mort. Et ensuite les médias sociaux s'en sont emparés.

Les téléphones mobiles permettent de documenter l'histoire qui se fait en temps réel. Et les images, les vidéos circulent à grande vitesse sur les réseaux. Principalement, encore une fois pour ce qui est de ce coin du monde, YouTube a été la télé du peuple en colère.

Je vous laisse retrouver les images par vous même (à vos risques et périls). Voici à la place une analyse de la situation, à chaud, mais qui donne de véritables repères:




L'attrait du réel

Ce qui trouble à la vue de ces images finales du tyran, outre l'horreur d'une fin atroce, c'est qu'elle met en contraction notre besoin de justice vengeresse ("il a ce qu'il mérite") et de justice des doits humains.

Tuer un prisonnier de guerre reste tout de même un crime.

Mais s'il fallait encore une fois montrer que ce n'est pas sur les réseaux sociaux qu'on trouve seulement des insanités, mais aussi dans les médias supposément grands, regardez les journaux britanniques qui ont abandonné toute retenue dans leur titre à la une (source):

:: The Sun: «Et voilà, pour Lockerbie»

:: The Times: «Un tyran rencontre sa mort»

:: The Daily Telegraph : «Pas de pitié pour un tyran sans pitié»

Quand Cyberpress se permet même de titrer « L'Occident se réjouit de la mort de Kadhafi », on voit bien ce qu'une décennie de Bushisme a fait pour faire reculer la justice internationale. L'Occident ne se réjouit pas de sa mort, mais bien de la fin du régime du tyran. On finit par trouver normal que l'on tue maintenant plutôt que juger. Ben Laden et Anwar al-Awlaki (tué récemment au Yémen, et surnommé le Ben Laden du web) ont été assassinés. Ah c'est vrai, nous sommes «en guerre contre le terrorisme», ils sont morts au combat.

La twittosphere arabe s'est embrasée et la mort de Kaddafi a été montrée comme un exemple de ce qui attend les autres dictateurs... Entre vengeance et besoin de justice.


Lancement du Galaxy Nexus, avec Android 4.0


Comme j'ai des problèmes de connexion pour publier mon billet sur Triplex ce matin, j'en fais profiter mes lecteurs de Zéro Seconde le temps que le problème se règle.

Bon matin. Pendant que vous dormiez cette nuit, la Coréenne Samsung a lancé à Hong Kong, sur la planète techno qui ne dort jamais, le nouveau portable Galaxy Nexus, roulant le tout nouveau système d'exploitation Android 4.0 de Google, concurrent héréditaire du iOS d'Apple. 



C'est le premier téléphone dit intelligent à rouler la toute dernière version d'Android, appelé Ice Cream Sandwich ("Sandwich à la glace").

La course effrénée continue côté mobile et mes colocs de ce Triplex n'ont pas encore fini de saliver sur le dernier iPhone 4S dont je vous parlais récemment que le voilà déjà relique du passé. Suivre les deux plates-formes donne le vertige tant ils semblent jouer l'un l'autre à celui qui aura les meilleures fonctionnalités.

Le matériel


  • Muni d'un écran Super AMOLED de 4,65" en 1280×720 pixels HD (contre 3,5"m avec 960x640 sur l'iPhone 4s, avec une résolution de 326 ppi ) il pèsera 135 g (140 g chez Apple). 
  • Il me semble que le Galaxy Nexus possède ce profil que tous les commentateurs technos attendaient pour le nouvel iPhone 4S, un design "fin et incurvé" de 8,8 mm du côté mince et 11,5 mm au point le plus épais (contre 9,3 mm uniforme pour le iPhone 4S)
  • Camera arrière de 5MP, moins que le iPhone 4S qui en a 8, mais de 1,3 MP pour la caméra frontale (0,9 MP pour le iPhone). Cela lui assure une capture vidéo de 1080p
  • Une dimension de 136x68 mm contre 115,2x58,6 mm pour le iPhone, donc un téléphone sensiblement plus gros, mais pourtant moins lourd, 135 g (contre 140 g)

Le danger avec ces chiffres, c'est qu'ils peuvent paraître significatifs sur papier, mais dans la vraie vie, je ne suis pas sûr que quelqu'un sente la différence (par exemple, la différence de poids de 5 g correspond en fait au poids de deux sous noirs dans vos poches). 

Ce qu'on va sentir tout de suite, et il était à peu près temps, c'est la disparition complète des boutons physiques, comme pour signifier une fin d'adolescence, pour les remplacer par des boutons sensitifs. Bizarrement le bouton "recherche" (loupe) a été retiré par la même occasion. Probablement le bouton le plus utilisé d'un cellulaire.

Nouvelles fonctionnalités

Là où il y a une différence, c'est bien dans les nouvelles fonctionnalités offertes par le système d'exploitation Android 4.0
  • Face unlock: déverrouillez votre cellulaire avec un sourire grâce à la reconnaissance faciale
  • Beam: partagez vos contacts, sites web, applications, cartes et vidéos avec tous les téléphones Android à proximité équipés d'une puce NFC
  • Saisie vocale: ce n'est pas Siri du Apple 4S, véritable interface vocale, mais vous avez ici une dactylo vocale très utile pour envoyer SMS et courriel (et attendez-vous à voir un site sortir sur les bourdes que cela va engendrer inévitablement -- dans le style Shit that Siri says dont parlait Laurent lundi
  • G+ embarqué: Faites des vidéo-bulles jusqu'à 9 personnes.
  • Panoramique Single-Motion: avec un déclencheur sans retard (zero shutter-lag) vous pouvez faire une photo panoramique en un seul mouvement
  • Édition photo: Android 4.0 vient avec un éditeur de photo, pour le cropping et retirer les yeux rouges notamment.

La puce NFC embarquée est un pas de plus pour l'imposition du Google Wallet comme standard de portefeuille virtuel et de paiement sans contact. Apple n'a pas encore de telle puce de communication en champ proche dans ces produits.

Disponibilité
Attendu sous le nom de Nexus Prime, et rebaptisé Galaxy Nexus pour le lancement, il sera en vente en novembre prochain aux États-Unis, dans certains pays européens et en Asie. Pas de nouvelles pour le Canada. Si c'est comme les autres fois, armez-vous de patience.

Notez bien que la sortie d'un "Nexus" est toujours vue par Google comme une vitrine des possibilités qu'offre Android. Certaines fonctionnalités (comme le Beam) ne sont pas utiles tant que vos petits copains ne sont pas eux aussi passés sous Android 4 avec une puce NFC.

Oui, la performance est au rendez-vous, même si rien ne peu plus porter le nom de révolution. Le fossé se creuse entre le jardin clôturé du iOS et le carpahaneum du monde Android. L'un et l'autre ont leurs avantages et défauts. Si votre téléphone commence à se faire vieux et que vous vous sentez d'attaque pour bidouiller le "root" de votre cellulaire, le Galaxy Nexus est probablement votre prochain téléphone.

Tenez-vous le pour dit, la bête fait une mutation toutes les années à pareille date. Et comme elle arrive toujours avec plusieurs mois de retard au Canada, vous êtes assuré d'avoir un vieux modèle entre les mains au bout de 6 mois quand le nouveau sortira, avec encore 2 ans et demi de paiement. Une course où êtes assuré d'être épuisé le premier.

Steve Jobs 1955-2011



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L'effet rendez-vous

Le titre vient de Stéphane Baillargeon, du Devoir, qui m'a interviewé cette semaine sur la rencontre des médias sociaux et de la télévision. (voir son article Médias - TV 2.0 «On ne veut plus juste le voir, on veut aussi participer au savoir» d'aujourd'hui. Extraits.

«Les médias sociaux ont permis de retrouver le rendez-vous que proposait traditionnellement la télévision», dit l'analyste, qui tient un blogue sur les stratégies Web et les médias sociaux. «Franchement, il y a deux ou trois ans, je n'aurais pas été capable de prédire cet effet. Quand il s'est produit, on a eu la réaction qu'on a en découvrant un beau jardin après avoir semé des graines au hasard. En fait, oui, maintenant on peut le dire: c'est tout à fait logique de retrouver cet effet rendez-vous.»
[...]
«Les échanges sont de moins en moins artificiels, de moins en moins forcés, commente Martin Lessard. Aujourd'hui, c'est clair, ce qui intéresse les gens: ils le disent et on voit tout de suite ce qui marche ou ce qui ne marche pas. D'ailleurs, Mirador aurait probablement été retirée des ondes si on s'était fiés aux premiers commentaires négatifs ou aux critiques. La clientèle qui appréciait le côté kitsch de l'émission s'est manifestée et sa diffusion pour une deuxième saison continue en partie grâce aux réseaux sociaux.»
Source Le Devoir

Billets similaires

Si vous êtes intéressé par ce sujet, voici quelques billets que j'ai écrit (et où finalement je vois que contrairement à ce que j'ai dit dans l'interview, je voyais ça venir depuis un peu plus longtemps que je croyais)

TV 2.0 : Sous les RT, la plage horaire? (mai 2010) où j'aborde l'idée du filtre social comme le nouveau syntonisateur de contenu.

TV en direct + FaceBook = TV Sociale (janvier 2009) où on constate qu'on ne veut plus être tout seul devant l'écran.

Television sur internet (février 2009) "Peut-elle être assujettie aux mêmes règles que la télévision traditionnelle?"

Pré-diffusion TV (septembre 2008) où une assiste à une bonne tentative des télé à jouer avec le web (même s'il n'y a pas eu de suite)