ZEROSECONDE.COM: décembre 2010 (par Martin Lessard)

ZEROSECONDE.COM

Impacts du numérique sur la communication, notre société, nos vies.

Qu'est-ce que le Big Data

Quand Henri Verdier, CEO de Cap Digital, revient de Silicon Valley en s'écriant «tout ce que nous connaissions du web va changer à nouveau avec le phénomène des big data», il est temps de faire un petit tour d'horizon.


«Big Data» est une expression qui circule depuis quelque temps dans la niche hi-tech de l'informatique dématérialisée (computer in the cloud) et qui fait référence aux outils, processus et procédures permettant à une entreprise de créer, manipuler et gérer de très larges quantités de données. (What is "Big Data?" ZD Net)

Si les géantes corporations (on pense à Google, Visa, eBay, Amazon) sont déjà sur ce terrain, la possibilité de gérer du «Big Data» commence à être accessible pour les plus petites entreprises (Big data analytics: From data scientists to business analysts, O'Reilly Radar).

La démocratisation est en cours, et le «Big Data» s'installera au coeur des entreprises qui sauront y donner une valeur. Nous étions dans le royaume de la science informatique et du génie; maintenant avec une telle somme de données, il est possible de générer de la valeur dans le département marketing: faire émerger des patterns, remonter les signaux faibles, croiser les bases pour faire apparaître des tendances (Data, data everywhere, The Economist).

De nouvelles start-ups offrent des outils pour faciliter la navigation dans ces entrepôts à data (qu'il soit structuré ou non). L'analytic a de belles années devant elle... (Big Data Is Less About Size, And More About Freedom, Techcrunch).

La gestion de ces énormes bases ne se fait pas sans mal. L'usage du «cloud» permet d'accéder de façon plus aisée à ces datas. D'où le lien étroit entre ce dernier et le «Big Data». (The Future Is Big Data in the Cloud, Gigaom).

Les institutions doivent s'adapter aux changements d'échelle gigantesque qui se déroule devant elles depuis des années. Le «Big Data» quitte la sphère des TI pour aller du côté de la «business»...

Autres liens:

Pour vous donner une idée du «Big Data» à un niveau humain, allez explorer Google N-Gram qui vous donne accès à 5 millions de livres numérisés (1000 milliards de mots croisés)...

Articles

Dossier dans Nature sur le Big Data (2008)

Big Data for the year ahead: 10 predictions (ZDnet)

3 "Big-Data" Predictions for 2011

Someone Is Trading Stocks Based on Your Tweets (NYTimes)

(Ajout) Untangling the social web: Software: From retailing to counterterrorism, the ability to analyse social connections is proving increasingly useful (the Economist)  (merci Claude Théorêt pour le lien )

Réseaux sociaux et entreprises? des réponses

Manu, de passage au Québec cette année, interviewe quelques grands noms sur le sujet du Retour dur l'investissement (ROI en anglais) des médias sociaux. J'ai été honoré d'être sur sa liste.

Quel est l'intérêt des médias sociaux en entreprise? Ouvert à la discussion et prêt à se frayer un chemin au somment dans sa niche? Certaines entreprises gagnent à se faire voir et entendre. Dans un monde de surabondance d'information, un simple site web peut ne plus faire l'affaire: être recommandé par ses pairs, ses clients ou les médias est possible en autant que l'on tienne son site "vivant", actuel, en le mettant à jour avec des éléments plus conversationnel, humain ou marqué par l'échange d'information. Un mélange de relation publique et de relation clientèle...

Voici son vidéocast de notre entrevue sur la place des blogues en entreprise:


Séjour trop court au Québec pour ce Français qui mériterait un meilleur sort que de rentrer en France ;-)

Régalez-vous avec cette sélection des entrevues qu'Emmanuel Chila a fait cet automne:

Thoma Daneau Quel est la complexité de la recherche d'emploi sur le net et l'importance de son «marque personnel» (marque personnelle)

Olivier Mermet Quel peuvent être les bénéfices (et les erreurs à éviter) des médias sociaux ?
Julia Vallelunga sur les passions et les blogs professionnels

Benoît Descary Médias sociaux et entreprises, trucs et astuces

Michelle Blanc Interview 1: la gestion des petits buzz et Interview 2: le franc-parler sur les réseaux sociaux

Kim Auclair sur la gestion de communauté

Frédéric Harper (interview 1) et (interview 2) Création et gestion d'événements sur les médias sociaux

Sandra Friedrich sur sa stratégie des réseaux sociaux en entreprise (STM)

Hicham Souilmi sur l'optimisation de la gestion des médias sociaux en entreprise


et de retour en France

Amandine Pacaud Très petites entreprises et médias sociaux


Bonus

Découvrez le Dishcrawl (avec Élizabeth)

Tout et son contraire

En tombant sur un interview d'Umberto Eco j'ai davantage compris son inquiétude devant une société qui propose à tous un accès universel à l'information.

Il propose une distinction entre deux groupes d'utilisateurs d'outils d'accès à l'information: les «pauvres» et les «riches». Ici «pauvres» et «riches» ne sont pas à prendre dans leur connotation matérielle, mais plutôt sous l'angle «d’évolution culturelle». Par exemple «un diplômé est riche, un analphabète est pauvre» (même si évidemment, il peut y avoir des exceptions).

Et ces outils d'accès à l'information, au sens large, c'est-à-dire la télévision, la presse, la radio, internet, n'apportent pas des bénéfices pour tous, selon le groupe qui l'utilise.
«Ainsi, la télévision fait du bien aux pauvres et fait du mal aux riches« dit Umberto Eco. «Aux pauvres elle a appris à parler italien ; elle fait du bien aux petites vieilles toutes seules à la maison. Mais elle fait du tort aux riches parce qu’elle les empêchent de sortir voir d’autres choses plus belles au cinéma ; elle leur restreint les idées.»

«L’ordinateur en général, et internet en particulier, font du bien aux riches et du tort aux pauvres. À moi, Wikipédia apporte quelque chose, je trouve les informations dont j’ai besoin. Mais cela est dû au fait que je n’ai pas une confiance aveugle en elle [...]»

Puisque que les riches sont cultivés, ils sont en mesure de croiser et vérifier les sources. «Le pauvre en revanche gobe la première affirmation qui passe, et point final. Autrement dit, il se pose pour Wikipédia, comme pour Internet en général, la question de la vérification des informations.» Internet conserve autant les bonnes que les mauvaises informations. On y trouve, virtuellement, tout et son contraire.

Sans recoupement des informations, «s'informer» chez les pauvres équivaut à jouer à la loterie.

Avant notre monde de surabondance d'information, l'information était (en proportion) plutôt rare. Ou plutôt, le coût de production et de diffusion des journaux, des émissions de télévision, et des livres limitait la quantité, et forçaient un tri de pertinence a priori. La rareté (relative) et la validation avant diffusion nous permettait, sans trop de mal, de se fier à ce qui existait. Disons que la probabilité était de notre côté.

Maintenant, la question se complique : on trouve tout, et son contraire. Pour chaque théorie, point de vue ou fait, il est possible d'en trouver un autre qui le contredit. Il deviendra ridicule de dire que quelque chose existe ou que l'on appuie la validité de son point de vue sur la base de la «découverte d'une page web qui le confirme sur internet». Une fouille archéologique sur internet rapporte toujours ce que l'on souhaite confirmer. Et son contraire.

Trouver n'est plus prouver

Les outils de recherche ne font que propager une fausse perception de compétence.

Puisqu'internet conserve tout ce qui est écrit, aussi bien les fausses information que les valides, seuls les «riches» ont les moyens de vérifier, car l'étendu de leur sphère de connaissance induit une compétence. L'accès à l'information ne garantit plus rien. Dans mon cas et celui de mes lecteurs aussi, "nous savons que nous savons", mais le système de l'éducation est-il préparé à éduquer ces (nouveaux) «pauvres», ceux qui ne savent pas qu'ils ne savent pas?

Ligne de démarcation

La fonction du discours de la terreur est de servir de prétexte pour la métamorphose du capitalisme libéral en capitalisme autoritaire.

- Peter Sloterdijk

On se rappelle encore avec frisson quand ce dirigeant du pays le plus puissant avait dit «soit vous êtes avec nous, soit contre nous» (ou à peu près ça, je ne ne vais pas chipoter pour des détails de vocabulaire alors qu'il a envahit l'Irak sans même vérifier ses sources). 

La première décennie du 21e Siècle a commencé en Occident ce 11 septembre 2001 (écroulement de deux tours à New York) et s'est terminée le 28 novembre 2010 (écoulement d'un quart de million de télégrammes volés au gouvernement américain).

L' objectif original de Wikileaks est «d’exposer les régimes oppressifs en Asie, de l’ancien bloc soviétique, de l’Afrique sub-saharienne et du Moyen Orient » (source) Ce que l'affaire Wikileaks montre est plutôt une ligne de démarcation en Occident: qui est "avec" et qui "est contre". Les régimes oppressifs ne sont pas là où on le pense.

La classe marchande fait partie des armes défensives du gouvernement américain. Juste retour. Le gouvernement américain fait du lobby pour ses compagnies commerciales (voir "Pression américaine sur les Russes en faveur de Visa et Mastercard"; source Guardian).

Pour mémoire

Je me sens obligé de mettre par écrit les faits, suite au ban de Wikileaks, question de se rappeler de quels bords certaines compagnies sont.

- Amazon.ca expulse Wikileaks pour non respect du droit d'auteur (source Radio-Canada)

- EveryDNS refuse de loger Wikileaks sur son DNS (source ReadWriteWeb)

- Paypal refuse de supporter Wikileaks pcq il est "illégal" (source Le Figaro)

-Twitter bidouille-t-il pour que Wikileaks n'apparaisse pas dans ses "hot trends" (malgré qu'il se maintient à plus de 2000 Tweets à l'heure depuis 3 semaines)? (source) Mes lecteurs savent depuis 2009 que Twitter fait partie de l'armement américain.

-Visa et MasterCard bloque les virements vers Wikileaks. La Bank of America s'est ajouté, avant-hier, aux joyeux larrons (source France Info)

La citation de Peter Sloterdijk mis en exergue nous rappelle que le capitalisme autoritaire continuera à apporter la joie et la paix dans les dollarama et les Tati de ce monde.

Tiens, en prime, des anecdotes:

- Eric Besson, ministre d'un état américanisé sous le dernier roi nu français (Source L'Express) veut décider selon son humeur du moment ce qui peut être hébergé ou non sur ses serveurs français (Source Le Point)

-Tom Flanagan, l'ancien stratège du premier ministre populiste canadien suggère, à la blague, que Julian Assange soit "assassiné"  (source Radio-Canada). À la blague, un mandat d'arrêt d'Interpol devrait être lancé contre lui pour appel au meurtre.

- Mitch McConnell, un sénateur américain, républicain évidemment, accuse le dirigeant de Wikileaks d'être un "terroriste". (source Salon). Un terroriste est un mot à géométrie variable pour les américains (source).

- Time magazine a choisit Zukerberg au lieu d'Assange comme personnalité de l'année. Pourquoi? Facebook ne date pas de 2010, pourtant (il aurait pu recevoir ce titre l'an dernier, ou l'année d'avant, ou encore avant!) Ah oui, il y a eu un film hollywoodien sur lui, cette année. Bien sûr. Bien sûr*.

* Assange lui n'est que de l'actualité récente et superficiel ("comme d'une note en bas de page de l'Histoire"). Effectivement, qui se souvient de ces embarassantes révélations, cette année, sur une attaque de l’armée américaine sur Bagdad (vidéo datant de 2007), de la publication de 92 000 documents de l’armée américaine sur la guerre en Afghanistan (juillet), de la sortie de 400 000 documents secrets sur la guerre d’Irak (octobre) ou des 250 000 télégrammes en novembre? Personne.

À part le gouvernement américain...

Éthique journalistique: questions à l'examen de fin de session

Wikileaks donnera probablement du fil à retordre pour les futurs étudiants en éthique de l'information (au fond, c'est comme si on piratait votre compte Gmail et qu'un site publiait toute votre correspondance ensuite).

- Est-ce que Deep Throat aurait passé par Wikileaks s'il était encore vivant?

- Qu'a-t-il de différent entre lire l'info sur Wikileaks.ch et la lire dans le journal? (réponse, vous serez viré; source Fox)

- Si les révélations coulées jusqu'à aujourd'hui dans les journaux participants (on en reparlera une autre fois) ne fait, contre toute attente, aucune mention de Ben Laden, faut-il y voir une information digne d'être publiée?

Le monde change...

perenoelportable.tv

À quoi sert une tempête de neige?

Une tempête de neige sert à bloquer, le temps d'une journée, toutes nos activités futiles pour nous envoyer, bottes au pied, foulard au nez, dans la neige tirer sa fille sur un traîneau pour les classes du matin.

Et à rigoler en regardant les voitures figées dans la rue. Un monsieur baisse la vitre et sort la tête.
- «Moi aussi j'aime la neige» visiblement envieux que je puisse prendre mon temps pour aller ainsi à pied à l'école.
- «Pigiste?» demande-t-il?
- Oui.
- «Moi je prend ma retraite dans un mois» ajoute-il.
- Moi j'en prend un p'tit bout chaque matin.

C'est l'approche de Noël il faut croire.

Et pour se mettre dans l'esprit des fêtes, ça tombe vraiment bien de travailler avec un client qui s'occupe du vrai père noël!



Voilà la troisième année que le projet du Père Noël Portable de uGroupMedia est un succès auprès des parents de jeunes enfants. Plus de 10 millions de vidéos envoyés l'année passées.

- CNN en a parlé dimanche (en le mettant sur le même pied que JibJab).
- NORAD, qui suit chaque année le déplacement du Père Noël durant le réveillons (noradsanta.org), vient de s'y associé.
- Même UNICEF est partenaire.

Quand il s'agit de faire briller les yeux des enfants (et de verser une petite larme pour les parents) tous les moyens sont bons.

En quelques étapes, on indique à qui le Père Noël va envoyer son message vidéo personnalisé.

Il demandera au petit d'arrêter de sucer son pouce, ou d'obéir à sa mère (ou une des 20+ autres variantes). On ajoute sa photo et celui du jouet souhaité, puis le Père Noël ouvre son grand livre pour voir si l'enfant a été sage et s'il mérite son cadeau.

Oh, et puis peut-être aura-t-il droit à la visite de la cabane des rennes, ou du palais des glaces...

Je suis bien content d'avoir la chance de leur donner un coup de main. Je vous invite à allez faire un tour: http://www.perenoelportable.tv

Le ban de Wikileaks

Internet a, plus que toute autre technologie, rétrécit le monde à un petit village. La tribu humaine se voit forcé de façon digitale de réinventer un nouveau modus operandi pour amalgamer des communautés et des pratiques incompatibles. Des rapports de forces s'installent pour soit garder les privilèges d'antan, soit établir de nouvelles règles. Wikileaks, le site qui coulent les secrets plus vite que son ombre, risque de devenir le premier renégat du village global et fait face à un ban numérique tout à fait spectaculaire à l'âge du silicone.




Premièrement tout a commencé quand Wikileaks a brisé le pacte du secret en livrant des documents extirpés des réseaux diplomatiques américains aux journaux et au monde entier (source).

Lapidation numérique

La première réaction, comme dans les sociétés archaïques, a été la lapidation... numérique -- le DDoS, le "déni de service" (distributed denial of service), attaque informatique en règle pour mettre un serveur à terre et y empêcher l'accès. Selon toute vraisemblance (source), l'attaque a été coordonné par un dévot au nom de la sanité du groupe ("pour avoir tenté de mettre en danger la vie de nos soldats, 'd'autres ressources' et les relations internationales" -- l'usage du possessif "nos" ne laisse guère de place à l'interprétation: commandité ou non, il tient à l'ordre établie dans le village).

Le ban digital

Puis est venu l'expulsion du village. Réfugié chez Amazon, sous la protection du dieu des nuages (source), Wikileaks se voit lâché pour des raisons étonnantes: bris de contrat de service. Pourquoi? Amazon juge que wikileaks "ne possédaient pas ou ne contrôlait pas les droits du contenu qu'il diffusait" (source). Dit autrement, les ayant droit n'ont pas autorisé la diffusion du contenu. Ici on parle, je vous le rappelle, de communiqués diplomatiques. Pas de scénarios. Quoique, en lisant certains télégrammes, on nage en pleine fiction.

Leçon à retenir pour les services secrets: le droit d'auteur protège aussi les espions. J'aurais préféré qu'Amazon dise que le gouvernement américain a fait pression sur eux. On serait dans une histoire connue.

Depuis, Wikileaks s'est réfugié en Suède (source). On verra plus loin que ce n'était pas le meilleur protecteur.

La paix numérique

Puis, coup de théâtre cette nuit, le fournisseur DNS, le gestionnaire des adresses internet, ou le "bottin téléphonique" internet sans lequel impossible de contacter un site, lâche à son tour le mouton noir (source). Pour bris des conditions d'utilisation. "Member shall not interfere with another Member's use and enjoyment of the Service or another entity's use and enjoyment of similar services." (Les membres ne peuvent empêcher l'usage du service aux autres membres). Dans ce village, il ne faut pas troubler la quiétude des villageois. Wikileaks se faisant lapider trop fort, ça dérangeait les autres (le DDoS intense est la raison invoquée).

Bani pour avoir être avoir été la cible d'un ban. Tautologique, mon cher Watson. Il y a une heure, Wikileaks s'est réfugié chez les neutres. La Suisse: http://wikileaks.ch

Inquisition internationale

Qui veut noyer son chien, l'accuse de la rage. Voilà que, à peine excommunié et exilé du village, sa tête est mise à prix. Par l'Interpol, à Stockholm, en Suède.

Le dirigeant de wikileaks a contre lui un «mandat d'arrêt d'Interpol dans le cadre d'une enquête pour "viol et agression sexuelle" en 2008 en Suède» (source). La justice suit son court. L'inquisition aussi. Si ça ne marche pas, il reste l'accusation de terrorisme (source). Mais on se demande qui le site terrorise-t-il vraiment. Le peuple par des révélations sur leurs dirigeants? ou les dirigeants par le fait qu'ils doivent maintenant faire comme le peuple et surveiller leurs communications (Echelon n'est pas mort, n'oubliez pas)?

Règles pour la tribu numérique

Les règles du village sont claires: on ne change pas les règles. Quand on met à nu les grands maîtres derrière le rideau, il ne faut pas s'attendre à un accolade. D'une certaine manière ils savent maintenant ce que l'on ressent quand on passe dans le scanneur intégrale des douaniers américains. Mais la punition ultime, comme dans les tribus archaïques, reste le ban.

Dernier point. Je ne sais pas si vous voyez tout le drame qui se joue. Les USA cherche à retirer l'accès à Wikileaks à ces citoyens. Si c'est pour finir comme la Chine, pourquoi tout ce chichi et ne pas faire comme eux. Censurer Internet [Source]. C'est plus rapide. Et plus clair.

(image Banksy: Whitewashing Lascaux)
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